Loïc Benoit est doctorant en sixième année à l’Université Lumière Lyon 2 au sein du laboratoire CIHAM (UMR 5648) et archéologue responsable d’opération au sein l’Unité Archéologie et Patrimoine Bâti du Département de la Haute-Savoie.
Il réalise une thèse sur l’habitat seigneurial et civil au Moyen Âge (XIIIe – XVIe siècles) dans l’ancien diocèse de Genève au travers de trois questions principales : Quelles formes sont adoptées ? Comment s’organisent-t-ils ? Comment sont-ils construits. Pour cela, il utilise aussi bien les données provenant des sources manuscrites que les éléments issus de fouilles archéologiques.
Blandine Besnard est doctorante en archéologie en troisième année à l’Université Lumière Lyon 2 au sein du laboratoire Archéorient (UMR 5133). Elle fait partie de plusieurs équipes menant à bien des missions archéologiques en Israël, en Jordanie ou encore au Sultanat d’Oman.
Sa thèse, dirigée par C. Castel (CNRS), porte sur la gestion de l’eau dans les villes sud-levantines de l’âge du Bronze (3500-1200 av. n.
è.). L’étroite région du Levant sud qui, recouvre les pays modernes d’Israël, de la Jordanie et des Territoires palestiniens est une mosaïque de climats où des régions semi-arides, difficilement approvisionnées en eau (Néguev, basse Vallée du Jourdain, désert de Judée, etc.), côtoient des régions au climat méditerranéen, abondamment irriguées (Galilée, Judée, Samarie, etc.). Alors comment les différentes communautés urbaines, et notamment leurs composantes domestiques, parviennent-elles à gérer une ressource quotidiennement nécessaire à la vie de chacun.e ? Comment les vestiges archéologiques nous informent sur les techniques et les pratiques liées à l’approvisionnement, à la conservation, mais aussi à la distribution ou encore à l’évacuation de l’eau au sein de la maisonnée ? Outre la consommation alimentaire, quelles pratiques sociales, culturelles ou cultuelles peuvent être rattachés à l’utilisation de l’eau en contexte domestique ? Enfin, comment protège-t-on sa maison des dommages matériels causés par l’eau (érosion, inondation) ? Autant de questions qui ont favorisé sa volonté de participer à la création d’un Labo Junior sur les questions de l’habitat et de l’habiter.
Emmanuelle Dumas est doctorante en cinquième année à l’Université Lumière Lyon 2, au sein de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (USR 3155) et est responsable de recherches archéologiques en contexte urbain à l’Institut national de recherches archéologiques préventives.
Ses recherches doctorales menées sous la direction de Jean-Charles Moretti portent sur les modalités d’occupation et les dynamiques historiques de l’espace suburbain de la ville de Lyon-Lugdunum au cours de l’Antiquité. Dans ce cadre, elle s’intéresse aux différents types d’occupations qui s’y trouvaient, que ce soit des espaces funéraires, des ateliers artisanaux, des espaces agricoles ou encore des habitations, la périphérie des villes antiques étant alors un lieu de villégiature apprécié des élites romaines qui exerçaient leurs fonctions politiques et une grande partie de leur fonction religieuse en ville. Ses recherches doctorales sur l’espace suburbain de la ville antique de Lyon l’ont donc ainsi amenée à s’intéresser à l’habitat et l’habiter, que ce soit aux formes que prirent les habitats suburbains lyonnais, aux choix qui guidèrent leur localisation ou à la manière dont ils se sont intégrés dans leur environnement, mais aussi à la dénomination dans la langue latine de ces domaines suburbains, autant de questions qui sont abordées dans le cadre de ce Labo Junior dont elles alimentent la réflexion.
Clara Granger est post-doctorante en histoire de l’art et chercheuse associée au laboratoire HISOMA (UMR 5189).
Sa thèse, réalisée sous la direction de Nicolas Richer (E.N.S de Lyon), étudiait Héraclès dans l’imaginaire athénien et plus particulièrement l’iconographie du héros et les procédés utilisés pour le représenter aux époques archaïque et classique. Elle s’intéresse également aux liens entre l’habitation et son décor dans l’Antiquité classique.
Guénola Inizan est doctorante en troisième année à l’Université Lumière Lyon 2 et au laboratoire Environnement, Ville, Société (UMR 5600 EVS). Sa thèse porte sur les réactions et mobilisations des habitant.e.s de quartiers khrouchtchéviens à Moscou visés par le programme « Rénovation », lancé en 2017 dans la capitale russe.
Dans ce travail, l’habitat est analysé comme l’ensemble des modalités d’appropriation des immeubles concernés par leurs résident.e.s. Identifiables par leurs quatre étages et leur architecture sommaire, ils ont été construits dans les années 1950-1960. Alors vecteurs architecturaux du dégel khrouchtchévien et des idéaux modernistes, ils sont aujourd’hui des héritages ambivalents dans la ville post-soviétique que la municipalité de Moscou a décidé de démolir. Vivant dans ces immeubles sous des statuts d’occupation divers, s’impliquant de façon différenciée dans la vie du district, réagissant inégalement à la démolition imminente, les habitant.e.s produisent l’espace urbain « par le bas », faisant avec ou contre la rénovation planifiée d’en haut.
Coline Polo est doctorante en histoire à à l’Université d’Avignon,, laboratoire CIHAM (UMR 5648). Sous la direction de Guido Castelnuovo, elle réalise une thèse sur les résidences aristocratiques du Comtat Venaissin à la fin du Moyen âge, une période marquée par l’installation progressive des papes et de la curie pontificale dans la région.
Son travail l’amène à présenter la diversité des élites et la variété des formes prises par leur habitat afin de mieux saisir l’implantation et le déploiement des résidences aristocratiques. Plus largement, l’étude de ces résidences soulève des questions sur l’identité et la culture matérielle aristocratique.
Rim Saleh est doctorante en quatrième année à l’Université de Lyon 2 au sein du laboratoire d’HiSoMA (MR 5189) et archéologue spécialisée sur l’habitat et l’espace domestique égyptien depuis le VIIe s. av. J.-C. jusqu’à l’époque romaine.
Son travail de thèse porte sur les espaces de transformation alimentaire domestiques et leurs espaces de stockage dans l’oasis du Fayoum, le Delta et Tell el Herr sur la période saïte jusqu’au début de l’occupation romaine. Dans ce travail, l’ensemble de l’habitat est étudié afin de déterminer tous les espaces potentiels pour la cuisine et la conservation des denrées, et ensuite l’évolution des habitudes alimentaires suite aux différentes conquêtes étrangères.
