VEILLE (CO)HABITER #8 – Octobre 2021

Nouveau mois, nouvelle veille. Voici quelques nouveautés liées à nos thématiques de recherches :

Ouvrages :

Hayot D. : L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle. Un paradigme à l’échelle du royaume. Volume 2 – Monographies – Île-de-France, Champagne, Bourgogne, CeCaB, 2021.

Le problème du “château philippien”, avec ses tours rondes, ses flanquements systématiques et ses archères en sifflet, hante la castellologie européenne depuis plus de 50 ans. Pour faire avancer cette question, Denis Hayot n’a pas hésité à reprendre un à un tous les sites fortifiés du xiiie siècle dans le royaume de France. Il en est sorti une thèse éblouissante, dont beaucoup ont entendu parler, mais que peu ont pu lire.

Le CeCaB a relevé le défi de publier in extenso ce monument de la castellologie française. L’édition comprendra six gros volumes : un de synthèse et cinq de monographies régionales.

Le premier volume paru (le vol. 2), contient 61 notices de fortifications d’Île-de-France, de Champagne et de Bourgogne. Les volumes suivant seronts publiés au rythme de deux par an.

Plus d’informations : http://cecab-chateaux-bourgogne.fr/

• Martinez D. (dir) : Un quartier de Frange urbaine en milieu humide (IIe – XVe siècles) : les fouilles de la rue Fontgiève à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), DARA n°51, Alpara – Maison de l’Orient et de la Méditerranée, 2021.

« Cet ouvrage présente les principaux résultats d’une fouille archéologique préventive réalisée en 2012 au nord-ouest de Clermont-Ferrand. Les vestiges illustrent l’évolution d’un quartier de périphérie urbaine sur le temps long entre le Haut Empire et la fin du Moyen Âge. Pour la période romaine, les constructions les plus marquantes correspondent à un moulin hydraulique aménagé sur la berge d’un chenal, à un bassin monumental circulaire ou encore à un édifice bâti au-dessus d’un captage de source. »

Plus d’informations : https://alpara.org/produit/dara-51-un-quartier-de-frange-urbaine-en-milieu-humide-iie-xve-siecle-les-fouilles-de-la-rue-fontgieve

• Gabayet F. (dir) et Verot A. (dir) : Une Agglomération antique en vallée alpine (Thiez – Haute-Savoie), DARA n°50, Alpara – Maison de l’Orient et de la Méditerranée, 2021.

« La synthèse proposée ici est issue d’opérations archéologiques réalisées en Haute-Savoie sur la commune de Thyez qui s’étend en rive droite de l’Arve. Les sites des Avullions à l’est et de La Grande Charrière à l’ouest. »

Plus d’informations : https://alpara.org/produit/dara-50-une-agglomeration-antique-en-vallee-alpine-a-thyez-haute-savoie

• Fichtk S. : De la ferme à la ville. L’habitat à la fin de l’âge du fer en Europe celtique, Edition errance, 2021.

« Cet ouvrage propose un panorama de l’habitat en Europe celtique entre le IVe siècle, où il est majoritairement rural, et le Ier siècle av. J.-C., avant lequel l’Europe celtique se couvre de villes. César, qui les trouve lors de la conquête de la Gaule, leur donne le nom d’“oppidum”. Cet ouvrage, richement illustré, présente les dernières avancées et réflexions en matière d’archéologie de l’habitat. Il a vocation à servir de manuel pour les étudiants en archéologie, mais il peut aussi intéresser un public plus large attiré par le monde celtique. »

Plus d’informations : http://www.librairie-archeologique.com/index.html?produit=53942

• Menez Y. : Une résidence de la noblesse gauloise. Le camp de Saint-Symphorien à Paule (Côtes-d’Armor), DAF n°112, 2021.

« Avant 1988 et les travaux routiers qui ont provoqué l’intervention archéologique exposée dans le présent ouvrage, le site de Paule n’était qu’une enceinte en terre parmi d’autres en Bretagne. Dès les premières fouilles, il a cependant montré sa singularité : sculptures, clôtures monumentales et tessons d’amphores en nombre ont rapidement permis d’y reconnaître une résidence aristocratique.

À l’issue de vingt ans de recherche nous sont donnés à voir, sur près de 10 hectares, six siècles d’une occupation continue : depuis la fondation de la ferme d’origine vers 550 av. J.-C. jusqu’à l’abandon du site vers 15 av. J.-C., peu après la Conquête, le lecteur est appelé à suivre, sous une forme vivante et simple, attachée aux faits humains, les adaptations aux variations de son environnement d’une famille d’aristocratie foncière. Les nécessités de l’agriculture, de la défense, du stockage, un embryon d’artisanat modèlent tour à tour les bâtiments et la distribution de l’espace. Le noyau central familial se détache peu à peu de ses dépendants, relégués dans un enclos périphérique, puis attire une population venue des environs et l’englobe dans une vaste fortification.

Les méthodes employées pour l’analyse sont celles de l’archéologie classique, dont la qualité repose ici sur leur cohérence. Yves Menez, dont la recherche sur Paule a été sanctionnée par un doctorat en Sorbonne, ne se contente pas de livrer à la réflexion une documentation complète et objective. Il s’appuie sur sa double formation d’archéologue et d’ingénieur pour s’engager — intégrant les phénomènes observés dans les transformations d’un territoire plus large — dans une approche historique et anthropologique. À chacune des étapes, il se pose la question du « pourquoi » qui renvoie à la structure de la société, à l’importance de la famille, du lignage et à la mise en place des institutions.

La lecture des vestiges est soutenue par une abondante illustration en couleurs, incluant des restitutions fondées sur un modèle numérique de terrain. Enfin, des légendes en anglais et un résumé détaillé en tête de chaque chapitre garantissent au public international un accès aisé à la démonstration. »

Plus d’informations : http://www.librairie-archeologique.com/index.html?produit=53880

Billets et Articles :

• Duru G., Güral D. et Özbasaran M. : “Early Neolithic Innovation: Ventilation Systems and the Built Environment”, Journal of Field Archaeology, Published online, 25 sept 21.

«A wide range of rapid innovations are associated with the shift from mobile communities to sedentism in southwestern Asia. It was during this period that human societies generated many solutions designed to overcome the challenges of local environments, including the first long-lasting built environments, while adapting to life in year-round permanent settlements. The technological innovations that went hand in hand with these socio-economic changes improved the lives of the inhabitants of these communities, defining the period as a time of techno-cultural revolutions. Along with the domestication of plants and animals, houses became domestic spaces. Several characteristics of today’s architectural technology originated during this period. The paper discusses one of the architectural innovations of the Neolithic period, “ventilation shafts,” at one of the earliest settlements in central Anatolia, Aşıklı Höyük. »

Publication intégrale : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00934690.2021.1981048

• Richardson S., Greenfield H-J., Greenfield T-L., Maeir A-M., “Preliminary spatial analysis of the morphologically identifiable bone tools from an Early Bronze Age III domestic building in a residential neighborhood at Tell eṣ-Ṣâfi/Gath (Stratum E5c)”, Bones at a crossroads, Sidestone press, 2021.

Publication intégrale : https://www.academia.edu/52239661/Preliminary_spatial_analysis_of_the_morphologically_identifiable_bone_tools_from_an_Early_Bronze_Age_III_domestic_building_in_a_residential_neighborhood_at_Tell_e%E1%B9%A3_%E1%B9%A2%C3%A2fi_Gath_Stratum_E5c_

• Stone E., Charpin D., Einwag B. Otto A., Zimansky P-E., “Two Great Households of Old Babylonian Ur”, New Eastern Archaeology, vol°84, p.182-191.

«Visitors to the ruins of Ur venturing into the residential area south of the ziggurat and royal cemetery are confronted with a reconstructed “House of Abraham” (fig. 1), named after the city’s most famous putative resident. It is not clear who decided that this particular structure was the ancestral home of the patriarch, but it was certainly not Sir Leonard Woolley, who closed his celebrated excavations here in 1934. While he was convinced that this city was indeed the Ur of the Chaldees of the Bible—a claim that has not gone unchallenged—and even wrote a book postulating that the Old Babylonian houses here shed light on the origins of Yahwistic religion (Woolley 1936), he doubted that archaeology could ever link Abraham to a specific artifact or building. The massive brick structure one sees today was actually erected only two decades ago to promote tourism in anticipation of a papal visit that was delayed until March 2021. It was built on the ruins of half a dozen individual houses that Woolley had excavated in the area he called AH, generally following their ground plans but connecting the units with doorways to create a single edifice many times larger than any private residence of the early second millennium BCE (fig. 2). If the idea of naming this new creation after Abraham was to promote tourism, it has been a success: Among the thousands who visit Ur every spring, some even come to pray in these rooms, ignoring all warnings that the association with the family of Abraham is suspect., Drone image of Ur facing northward, House of Abraham in foreground and ziggurat in the background. Photograph by Berthold Einwag., Woolley plan (in red) on drone image of modern reconstruction of “House of Abraham.” In the reconstruction internal doors were used to join separate houses into one large structure. The geometry does not match precisely. Drone photograph by Berthold Einwag., »

Plus d’informations : https://ixtheo.de/Record/1769502025/Description#tabnav

Appels à communications :

• House and collective constructions : defining the habitat and social activities of Neolithic societies in Western Asia – 24 au 26 février 2022

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